Ce projet incarne l’éloge de la lenteur et de l’imperfection, car chaque confection correspond à une pièce unique, constituée de matériaux léchés par le temps qui passe, tout de guingois, qui nécessite de créer et repenser à chaque fois le schéma de fabrication. Il est  ainsi préservé de toute pression normative, et rejoint mon voeu profond d’entrer dans une dynamique de gestion matérielle et énergétique raisonnable. Le recyclage intègre parfaitement cet état d’esprit.

 

 

La créativité s’assimile en outre au seul acte de consommation durable permettant de se sentir joyeux et empli, car ses ressources sont profusionnelles. Elle est également l’expression de la vitalité enfantine qui habite chacun de nous, et qui devrait accompagner le parcours des adultes que nous sommes devenus!

 

 

Les confections proposées correspondent en outre à un souhait d’entrer dans la dimension de l’art utilitaire, effectuées avec une forme d’énergie enfantine qui s’octroie très naturellement une multidimensionnalité perceptive: les contingences techniques arrivent bien après les libertés oniriques.

 

 

Tout acte posé s’avère empreint de sens et de conséquences sur les équilibres dynamiques auxquels nous appartenons. Le plaisir de la concrétisation de pièces uniques fait écho à la valeur octroyée au geste et à l’instant, destinés à nous offrir notre nourriture quotidienne.

 

 

La naïveté n’est après tout que la face inversée de la complexité exprimée avec un peu plus de poésie: matière et énergie valsent dans des cycles intriqués qui, à chaque fois, redonnent vie à ce qui peut sembler disparaître: la joie rejoint l’évidence, pourvu qu’on fasse le choix du discernement positif.

 

 

L’”ornithonirisme” pourrait constituer l’expression consacrée à la dynamique de mon projet: ci un cadre dans les taillis, là un guillaume perché… C’est aussi le bonheur de l’accessibilité à la créativité au coin de la rue ou d’un bois, et ce pour tout un chacun!

 

 

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